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térébenthine, de vinaigre chaud le long de la colonne dorso-lombaire et sur les différentes parties du corps, doivent encore être employées.

Pendant tout le temps que dure l’affection, il importe de surveiller avec soin le régime de l’animal : dès le début, on doit le tenir à une diète absolue. Si, sous l’influence de la médication, une amélioration sensible survient dans l’état du sujet, que ce dernier cherche à prendre de la nourriture, il faut bien s’abstenir tout d’abord de lui en donner jusqu’à ce que le tube digestif se soit en grande partie vidé ; dès ce moment, on peut commencer à donner quelques farineux en barbottage, de la farine d’orge par exemple. À mesure que l’animal prend des forces, que l’amélioration continue, on peut augmenter la ration ; cependant il faut agir avec prudence, car le tube digestif est pour ainsi dire dans une sorte d’atonie, et le trop de nourriture à ce moment pourrait provoquer une indigestion tout aussi grave que l’affection première.


2o Moyens chirurgicaux. — Comme moyens chirurgicaux, il n’y a à signaler que la saignée et la gastrotomie.

La saignée est un moyen très efficace lorsqu’elle est pratiquée au moment opportun, mais qui, dans le cas contraire, ne sert qu’à aggraver l’état de l’animal. C’est ainsi, que MM. Dupuy et Daynaud, dans le but de combattre l’inflammation de la muqueuse gastro-intestinale, l’ont pratiquée dès le début et avec succès. Mais n’est-ce pas là la plus grande inconséquence ? n’y