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l’absorption de la nicotine de se produire, la médication doit subir quelques légères modifications. À cette période, les boissons acidulées conviennent très bien pour combattre l’inflammation de la muqueuse gastro-intestinale ; pour empêcher un contact moins prolongé du sang avec les centres nerveux, il faut renouveler les frictions irritantes. Lorsqu’il existe de la constipation, on doit administrer des lavements d’eau salée ou émollients.

Si les symptômes continuent à s’aggraver, que la prostration succède à la période d’excitation, on doit aussitôt recourir à la médication dite stimulante. Il importe alors, par l’emploi de médicaments spéciaux, de chercher à exciter les fonctions nerveuses qui semblent vouloir s’éteindre. Parmi les nombreux médicaments, appartenant à cette classe, M. Lanusse, préconise surtout l’emploi de l’infusion de café concentrée dont il a eu bien souvent à apprécier les bons effets. Ne pourrait-on pas obtenir aussi les mêmes résultats en donnant à l’animal une bonne infusion de canelle dans du vin ? Tout en relevant les forces abattues, elle peut, en outre, par suite de la transpiration qu’elle provoque, permettre en même temps l’élimination d’une certaine quantité de principe toxique : les diurétiques, les sudorifiques et les purgatifs laxatifs trouveraient encore leur heureuse application, car, en excitant la sécrétion de certaines glandes, ils concourent à débarrasser le sang du principe nuisible dont il est chargé ; le vin de quinquina pourrait aussi être essayé ; enfin, les frictions irritantes de moutarde, d’essence de