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— ôcrivail M. (ioMVoy. lo •,'1 oclolu'O ISSl), — olail (i'oi-ili'O ess(Milu^lltMiuMit j>sy('h()l(),i'i(im\ Toiili* ropcrnlioii s'ac- coinplissail dans lt> chaïui) di" sa \ isioii, dans h; domaine do sa côivbralilc. Cosl la jn\lapt)sili(in de la chose rêvée sur la c-hoso réelle qui fnl la raison (Kèlre de son éloquence passioniiolle et do sou style inaKniCn'. 11 cin.uhi de toutes les pleines voiles de ses phrasi^s vcr^ les caractères et les situations d'exception, mais il n'installa pas ses drames dans les conii»licalions malerielles ^Ic^ faits enchevêtrés et des suites au prochain numéro. 11 trouva les développements du dramati(iiu> et les nuances de la délicatesse dans des états d'àme on lleurissaienl toutes les fleurs du sentiment, où passaient toutes les trombes et tous les orages des passions. A quoi pour- raient servir, dès lors, les descriptions de la chamlire de la rue Kousselet, où Barbey d'Aurevilly, indillcrcnl au décor dans lequel il se tenait, eut une conception de vie tout intérieure ? Son imagination lut sincère, voilà la seule remarque importante à faire. C'est en lui-méiue qu'il possédait la source de son inspiration, et cette inspi- ration fut sullisamment créatrice pour alimenter une œuvre dont on ne peut contester la qualité d'art et la puissance d'émotion. Que lui importaient donc ces quatre murs à ti'avei's lescpiels s'en allait sa pensée, ces meubles qu'il transformait selon sa volonté éprise d'aspects de nature et de significalions sociales? 11 fut là ce qu'il aurait été partout, un Bas-Normand vivant dans les landes et sur les falaises de sa contrée, un nostalgique du passé croyant pour lui-même, et [kuw lui seul, à des aristocraties de personnalité, d'idées et de paioles, qu'il estimait ab.solumenl méconnues d'une so<-iété fonction- nant au XIX" siècle. C'est ainsi que son «euvre fut un mélange de forte réalité et d'illusion exaltée. Son pays