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grand, — é(M-ivit M. Coppée. — Lo romaiicior? disons niioiix ! lo poète. Car il y a on lui du Bal/.ac oldiiloi-d Byron ; car, sous sa pluni(\ loul s"o\all(^ ol so niai;niIlo; car il possèdo au plus haut dogro la faoultô nniilrossc ot suprônie, l'iinaginalion dans \o slylo... La Irondx» dos romans du jour, faits à (•oui)s do iiumius docuniculs cl (U^ notules prises par des myopes, sera depuis longlonips oubliée quand triompheront enrore. à la plaoe qu'ils doivent occuper, c"esl-;'i-ilire à la première, les grandioses fictions, les épiques récits i.\o Barbey d'Aurevilly >/. Quant à M. Paul Rourgot. il évoqua, en uiu^ page suporljo d'énjotion ot de force, l'altière et hautaine figure i\v son Maître vénéré. « Avec son goût du romanesque, — dit-il, — avec ses partis pris d'attitudes, avec ses singularités d'extérieur et ses singularités d'anecdotes, d'Aurevilly n'était pas, comme les chroniqueurs l'ont trop voulu montrer, un simple fantaisiste de génie. Pour nio borner à un seul point, celui de la foi religieuse, je ne compi'ends pas que la critique ait hésité une mimito à reconnaître chez lui la profondeur, la simplicité de son catholicisme. Les confidences de ses premiers Meynoranda montreront davantage sur quelles fortes études reposaient les convictions de cet élève de Donald et do Maistre. 11 n'était on aucune manière un croyant par romantisme, mais bien un esprit nourri do la meilleure théologie, très entier dans ses principes, mais très raisonné, comme Balzac, d'ailleurs, dont toute l'œuvre serait inexplicable sans le christianisme... Ses théories d'absolutisme en politique étaient pareillement fondées sur une connaissance très précise i\o l'histoire. II s'était donné cette instruction dans ses auiM'es de journalisme militant, et, s'il n'eût pas écrit de ce style qui était le sien, trop éclatant d'imagination poétique, les