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exprimée, foute seule, la mélancolie p/it/sique cU^ la soliindo ^>. Dans la suite, lîafhey (rAnrevilly rendit un juste tribut d'eloj^es à .hich', au ynOiib, aux Jîois en exil. Les livres de Daudet, c'était assez pour le réconcilier avec le roiiuin de ki seconde moitié du XIX*" siècle.

Plus encore que le roman, le théâtre a été la grande passion des contemporains de Barbey d'Aurevilly. Si l'auteur '^Une Vieille Maîtresse n'a pas sacrifié person- nellement à ce g-oùt de l'époque pour un g-enre qui est plus de parade que de réalité vivante, il s'en est du moins, à plusieurs reprises, institué le juge fort peu indulgent, le critique souvent amer. En 1838, il fit le feuilleton des théâtres au Nouvelliste. De 1805 à 1870, il remplit la même fonction au Nain Jaune, puis passa au Parlement et au Paris-Journal, enfin de 188() à 18HI3 rédigea la chronique dramatique du TriJjoulel. Au cours de ces dix ou douze aimées d'exercice intermittent, il a vu jouer ou reprendre la plupart des chefs-d'œuvre du siècle. Son témoignage sur le théâtre moderne mérite d'être entendu et retenu.

Quand Barbey d'Aui-evilly débuta dans la presse parisienne, au mois de juillet 18:38, et fit ses premières armes de chroniqueur au jour le jour, les triomphateurs de la scène s'appelaient Victor Hugo, Alexandre Dumas père, Casimir Delavigne, Scribe, Ancelot, Viennet, Empis, Camille Bernay. Le jeune journaliste improvisé les passa, pendant un an, au fil de son épée de Dandy mousquetaire. Il fut tour a t(jur impertinent en ses ironies d'aristocrate et vengeur en ses exécutions de roman- tique. Comme ses opinions d'alors nous intéressent assez peu, il est permis de ne tenir compte que de celles de sa maturité tardive, v II y a dans les mœurs de ce temps, — écrivait-il a la (in de sa vie, — un phénomène qui va