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pas a Tabi'i de loiil ivpro('li(\ s'il laul (M» croire railleur des rroplit'U'sdti l'assr. 11 iTesl pas assez l'tMiiie en son orthodoxie do^inaliiiue ol il a de coupables coniplai- sancos pour « Terreur «. On vu [leul diiv aulanl du poli- tique; il a conlril)ue. d'après Barl)ey d'Aurevilly, à la chule (\c la Kestauralioii, non pas seulenienl par ses brochures onlhuninees, mais surtout par sou altitude équivoque. Un (Ihouau du bocage noruiaud ne saurait pardonner une telle inconséquence de conduite avec les principes qui doivent être toujours la règle des actes (1). Par bonheur, récris ain force la sjMupathie des critiques les plus hostiles: son René est le bréviaire des roman- tiques et ses Mdrlijis oui alleste la force épique du génie français.

Quant à M""' de Staël, il esl enlendu que c'est un Bas- bleu (2). Mais quelle femme charmante! « C'est, en effet, pour ceux qui ne se payent pas de mots et d'apparences, le génie le plus femme qui ait jamais peut-être existé. C'est un génie éminemment sensible et expressif. Je crois que je pourrais écrire: le génie même de l'Expres- sion... Elle a fait plusieurs espèces de livres, soit des romans, comme Uclpldne et Corinne, soit des livres d'histoire et de politique, comme les Considérations sur la Récolidion française^ soit de philosophie morale, comme V Lifiacncc des passions, soit de critique litté- raire, mêlée de philosophie et de métaphysique, comme VAllcmagne; et dans tous ces divers ouvrages, on trouve une écrivain d'un prodigieux talent. Mais dans ses romans, elle se raconte ollo-même: elle est sa Corinne ou sa Delphine, l'une après laulre; mais en

1) Les Prophètes du Passé {va. Palnn, 1880) — passim. (2) Les lias-bleus {éd. Palmé, 1S7S). p. G »-l ~.