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Mais voici que se l'ail jour, (.l'mioniauiero i)liis oclalaïUo oucoro, la pt^rsonnalilé do l'cvrivain. fur Vieille Mai- tresse n'esl aulro clioso qiruno phase do la vio do nom* do Harboy d'Aiirovilly : il y uarro dos avoiiluros d'amour où il a jouo lo promior rôlo. L'd'uvro a olo Ironipoo, commo il Unlit lui-momo a Trohulioii. '< dans la sanuuino oonoonlrôo du souvoiiir ^>. 1*^1 il ropoU^ à oo propos u!> mot do la lUKjue d'Atinihul : « Los souvenirs, — cos bouvreuils a la poitrine .saii.u:laiilel i* — de mémo (piil s'écriera plus lard : '< Lc^s moilleures couleurs do nos palettes ne sont jamais que lo sani;- qui coula do nos Cd'urs ». «r C'est encore la j^loiro do la fantaisie que ce nnuv(MU livre, — ôcril-il à Trebulien, lo VJ avril lStr),a propos de sa Velli)ii, — mais c'est lo réiiiuî du souvenir, de riiabiludo, de la laideur mystérieuse et puissante. 11 y ados pages qui m'ont apaisé, comme le sang, qui coule d'une veine ouverte, apaiso de certaines douleurs ». Le i") mai, il ajoute : « C'est de la passion, s'il en fut. que ce roman écrit dans les circonstances les plus douloureuses i\c ma vio. les plus chargées d'abattement, ol (jui m'a relevé et rappelé a la vie des sensations fortes comme lo plus pénétrant des spirilueu.x >>.

Avec X Ensorcelée commence, semble-t-il, une nouvelle étape de la carrière intellectuelle du romancier, celle où il aborde franchement, d'un pas assuré, en Normand respectueux et attendri, Ihistoire de son pays. Là, il n'y a plus place pour le développement à outrance d un tempérament fougueux ni pour lo libre jeu d'une sensi- bilité qui ne sait se contenir. 11 faut se renfermer dans les strictes limites d'un genre liybrido, qui n'esl pas tout

i fait de rhistt)ire et qui n'est qu'a demi du roman. Kt

pourtantd'Aurevilly, on donnant à ses porsoimages une allure presque surhumaine, parvient a faire preuve d'une