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•^ tk\uix, ils Iravei'scri'ul en luirlanl la buur.nade ôpoii- '< vanléo et prirent lo eheiniM de hi lande... Où allaient- '< ils ? ils ne le savaient pas. Us allaient ronnne va '< rouraj»an. Us allaient eoinine la lave s'écoul(\ » (1)

T(Mis les olénuMils (pii <'()iii])()senl le style de lîarbey d'Aiiri'N illv. cl (pie lo pri'i-ôdciil iiMirci>;iii iKtiisavail per- mis d"analys(M\ .se retrouvent dans celle pat;e. mais non plus à Telal île repos. Quel mouvement les (Mnj>orte, quelle vie les aiiimi^! S'ils restaient af;glutinés sans so fondre en uneharmonieu.se uinté, ils ne pi'oduiraient pas un style personnel. Il n'y a persomialitô que là où existe du mouvement, de la vie. La mort est essentiellement impersonnelle, do même que le sommeil, qui on est rima.ae, et que le repos, qui en est un sinmlacre. L'indivi- dualité se fait jour, rorii^inalilé éclate f^nice à ce don mystériiMix el inexpliqué qui s'appelle la vie!

Supposons que le style do Barbey d'Aurevilly fût exclusivement romantique : il aurait de la fougue, sans doute, de la couleur aussi, et ne manquerait pas do panache. Mais il demeurerait inerte, car il ne s'appuie- rait sur rien et ne s'alimenterait d'aucune idée fondamen- tale, si ce n'est des vagues conceptions du romantisme; il no serait pas non plus ori.uiiiai. car il ressemblerait a tant d^uitres '< écritures » des contempoi-ains ou des prédécesseurs. S'il n'était qu'aristocratique, il aurait évidemment de la tenue et de l'apprêt, mais sa toilette serait tout extérieure el, du reste, aurait bien du rapport avec celle d'autrui. S'il se contentait d'être catholique, il aurait la solidité au moins ai)pa!"enle que co?nporte toute allirmation impérieuse do croyances profondes, mais il ne se distinguerait pas du style d'un

(1) L'Eii-sorcelce, p. 215, 216 il 211 cd. Leincirt').