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jour aussi \\'\cn que dans Ja' Dessous de Car/t's (l'inic p(U'lie de irhisl. « J"ai t'io élovô on proviiico, — dil 1(> nuiTatour qui n'est nuliv quo il'Aui'Ovilly lui-uuMuo, — ot dans la maison palorncllo. Mon poiv liahilail une hour- t;ado jotée non<'lialaiiniitMil les pieds dans l'eau, au lias dune montagne, dans un pays que je ne nommerai pas, et près d'une petite ville qu'on recomiaitra quand j'aurai dit qu'elle est, ou du moins qu'elle était dans ee temps, la plus profondément et la plus férocement aristocratique de France... Hors de son sein, celte noblesse, pure connue l'eau des roches, ne voyait personne » (1). 11 en est d(^ même pour les personnages d' fur Ilisfoirc sans )win et pour les lîa valet d'f'iK' I'(i;/c (F Ilisloirc.

Un pourrait penser des lors que Barbey d'Aurevilly n'a tant aimé la Normandie que parce qu'elle lui rappe- lait le pusse et qu'il y voyait l'imag-o la plus fidèle de la cité idéale. N'était-ce donc, en vérité, que la vie d'autre- fois qu'il chérissait dans son pays natal? .N'y avait-il donc, pom* lui remuer les entrailles, que le spectacle lon.uruement admiré des choses défuntes et des êtres moi-ts du Colenlin? Non. S'il a trop recherché dans la Bas.se-Nor- mandie le fantôme de ses rêves 'sociau.\ et religieux irréalisables, d'Aurevilly l'a peinte néanmoins bien sou- vent sans ai'rière-pensée, en des talileaux grandioses ou simples, d'une scru|»uleuse et synq)albique exactitude que seuls los cu'urs aimaids sont susc(q)til)les d'allrindre.

Ses paysages sont d'une étonnante variété et d'une fidélité prodigieuse. Qu'on lise dans ('c qui ne mcui-t pds la description d'un petit coin de terre des environs de Sainte-Mère-Église, dans la Maiili(\ on s'en souviendra

(1) Les Diafioli,,ues. \i. \'yl il 1'.»:! .mI. DimiIu).