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(^M'ios : rlro asso/, hri'loii, a mon sons iioiniand, à iiidi (jiii n'ai (in'nn p:ilois el qui suis jaloux (l(> la langue que Brizoux n'a pas assez piU'lée » (1). Ki il ajoute, car il est (loininé el possédé par son sujet ! '< Quitter son pays ! moi. jo erois qu'on l'enipoile ! Tout devient si beau quand ou se retourne, — et surtout (piand on no peut reveiiii- ! 11 y a dans réloii^neinenl du pays ikîs nostal,!4i(3s toutes puissantes a créer, sur la eorneinuse des patres ou la (lùte des poètes, dos Hanzdes rrtc/?f5 irrésistibles! »(:i). Enfin, il eonelut inipitoynbleniont : '< Jo ne suis pas Breton, mais je n'en suis pas moins du pays des buveurs de cidre, comme Brizeux. Or, dans mon pays, tout à cote du sien, quand le cidre, notre hydromel de pay- sans, a été coupe avec de l'eau et qu'il n'a plus sa. fran- chise et sa vaillance premières ; quand son ambre pâli ne pétille plus, on ne l'appelle pas encore du « pc7/7 hairc », ce dernier des noms et celte dernière dos nuances, mais on dit : c'est du miloyoï. Eh bien ! c'est du cidre breton, mais du uiiloijcn, que je trouve dans le verre de Brizeux. 11 a été coupé avec de l'eau de Seine, — et précisément avec celle-là qui passe sous le pont des Ai'ts, — et bien en face de l'Institut ! » ('A).

Le grand Frédéric Mistral publie sa Mireille. Aussitôt, Barbey d'Aurevilly rend hommag-e à cet amoureux du terroir et de la langue provcnoale. Il voudrait bien, lui aussi, " chouette grise de l'Ouest et goéland raïKpie d'une mer veite // (1) ne cultiver que le patois do son pays. Pourquoi doiu- est-il obligé de parler français comme tout le monde ? Il est vi-ai qu'il le parle d'une

il, 2 cl 3 Les Poêles, \>. «8 cl .'iiiiv. Amyol. ••ilitcur, 1862.— Le l'a'/s, t5 janvier 186t.

(i; Les Poètes (éd. .\myol, 1862,,, (.. Hiti. Le Pays, 27 .ivtil 185U.