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An roiilacl ilo col hoinint^ oxlraordiiiairo. (.l'Ainnnilly, pour kl première fois depuis de longues années, se sent renaître Normand. Mais il n"insislo pas sur le parallèle qui s'otlVail loul nalurollemoid enlre l(>s (ils de Hollon et les descendants de (înillanmo. IMus tard, ileerira: " l»)ui dit Normand, ilit la mcilhMnv moitié d'un An.g-lais » l'I). 11 ne le dit pas encore dans son liruimnell ; peut-ctio le pense-l-il déjà: il n'y rértéchitpas assez.

Le moment est proche, pourtant, où sa « vocation nor- mande ^> va se dessiner. La première partie d'Une Vieille Muilrcssc, écrite en 1X15, se passe tout enlièi-e dans les salons, boudoirs et... autres lieux de Paris. On y recon- naît le d'Aurevilly des anciens jours. Mais, avec la seconde partie, lentement ciselée pendant de long-s mois en 181(5 et en 1847, nous entrons dans un monde nouveau. La Normandie s'y révèle à nous, en ses plus belles cou- leurs, sous le pinceau magique d'un fils du Cotentin. Ce pinceau restait insensible jadis aux beautés du sol natal; il les évoque à présent avec amour et bonheur. Hyno do Marigny et Hermangarde de Polastron, aussitôt mariés, s'en vont cacher leur bonheur conjugal dans un manoir aupi'ès de Carteret. Et c'est une occasion, pour Barbey d'Aurevilly, de peindre ces superbes falaises que lu mer de la Manche bat de ses flots courroucés et blanchit de son écume moulonnaide. Ryno, fils émancipé et long- temps ingrat de la Basse-Normandie, reprend l'acine dans la terre de son enfance et se laisse bercer par la musique de l'océan qui fit rêver ses jeunes années. Avec lui, mais plus stable que ce pauvre héros, le romancier s'abandonne pour toujours au charme du pays natal.

Dorénavant, d'Aurevilly n'appartient plus du tout au

• 1^ rnléwif/rips ilhipr. p. 221 î't\. S.iviiH'. 1889 ,