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Le port enchevêtrait ses vergues et ses mâts,
Dans des poussières d’or lumineuses et vagues.
Les deux môles au loin s’allongeaient dans les vagues,
Comme, à l’heure où le vent va souffler plus amer,
Deux vastes bras tendus aux passants de la mer.
Et cent vaisseaux, avec le flux et la marée,
Versant aux flots leur ombre agrandie et dorée,
Çà et là sur la mer resplendissante épars,
Se hâtaient vers le port ami, de toutes parts,
Et, sous le ciel brillant des premières étoiles,
Tout l’océan semblait couronné de leurs voiles.


Janvier 1898.