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dans la vie des camps et des casernes, s’ils s’employaient à des travaux d’assainissement, de défrichement, ou autres travaux utiles, tels que, construction de routes, canaux, endiguement de cours d’eaux, travaux de drainage et d’irrigation, reboisage et percement de montagnes, desséchement de marais, cela ne serait-il pas plus avantageux à l’humanité, que de les voir faire « Portez, armes ! Présentez, armes ! » toute une journée, ou faire la faction au pied d’un mur où il ne passe personne, ou bien encore, à la porte d’une cour pour empêcher les chiens d’y entrer ? Quand comprendra-t-on qu’au lieu d’employer leurs forces à des nuisances destructives, il serait plus utile à l’humanité, qu’ils emploient leurs forces à un travail producteur ? Quand s’apercevra-t-on que tout organisme qui se laisse envahir par le parasitisme, non seulement périt lui-même, mais entraîne aussi la perte des parasites eux-mêmes, incapables qu’ils sont de s’accommoder à de nouvelles conditions ?

Si toutes les forces qui sont dépensées pour produire ces armes de guerre, ces engins explosibles, tout ce matériel de guerre, utile seulement à la destruction, étaient occupées à produire les machines et les outils perfectionnés nécessaires à la production, combien serait réduite la part d’efforts réclamée de chacun pour la coopération à la production générale, combien peu de temps il faudrait à chacun pour produire à la satisfaction de ses premiers besoins. On sent tout de suite qu’il n’y aurait plus besoin de la coercition sociale que les économistes jugent utile pour assurer la subsistance de tous.

Si tous les efforts des inventeurs s’acharnant à découvrir des cuirasses et blindages pour des navires