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XXIII


L’ENFANT DANS LA SOCIÉTÉ NOUVELLE


Une des questions les plus complexes et des plus délicates à traiter est, certainement, la question de l’enfant. Quand on pense à la faiblesse de ces petits êtres, quand on songe que les premières sensations qui viendront impressionner leur cerveau, influeront plus ou moins sur leur développement ultérieur, on se sent pris d’un profond sentiment de sympathie pour eux, d’une très grande tendresse qui voudrait pouvoir s’épancher sur tous les petits déshérités que leur faiblesse rend les premières victimes de notre mauvaise organisation sociale.

C’est parce que l’enfant est faible et qu’il mourrait si on ne lui venait pas en aide que, dans une société anarchiste, où personne n’aura à craindre la misère, tous ne demanderont qu’à épancher leurs sentiments affectifs, tous se rendront utiles et voudront contribuer à leur développement physique, assister à leur éclosion morale, apporter leur quote-part