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que la satisfaction d’un sentiment de vanité, et peut, sans inconvénient les trois quarts du temps être remplacé par un produit similaire aussi agréable, mais moins recherché, parce que plus commun.

Cette objection est si stupide qu’il n’y aurait même pas à y répondre. Mais ce sont des arguties semblables que les défenseurs de l’autorité aiment à mettre en avant. Comme la société future ne pourra nullement forcer les limites de la nature et ceux qui la prévoient encore bien moins, il s’ensuit qu’il n’est possible d’élucider les questions que nous pose ce problème, que par des calculs et des raisonnements de probabilités, nos adversaires en triomphent, pour se poser en hommes pratiques, en esprits positifs et scientifiques.

Écoutez-les ; Eux, au moins, ne se perdent pas en vagues rêveries, en sentimentalité bête, ni en spéculations sur la bonté de l’homme. Ils ont étudié le fonctionnement de la société dans tous ses recoins, dans le dernier de ses rouages, dans le plus minutieux de ses détails, aussi, ce qu’ils sont ferrés ! — L’individu ? bon ou mauvais, peuh ! qu’ont-ils besoin de ce détail. Ils ont décidé d’avance que la société ne marcherait que d’après leur propre volonté, ils ont donc une solution toute prête à toute difficulté qui pourra embarrasser un partisan de l’autonomie. L’autorité n’est-elle pas la baguette magique qui dompte toutes les résistances ?… jusqu’au jour où on la casse sur le dos de ceux qui s’en servent.


Ainsi, voilà des travailleurs qui se seront battus pour obtenir la satisfaction de leurs premiers besoins matériels et intellectuels ; ils auront été assez intelli-