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ils ont beaucoup ergoté, mais rien prouvé, ils nous permettront de leur dire que leur système est à terre.

Ils essaient de s’en tirer, en affirmant la nécessité d’une valeur d’échange pour faciliter les relations et les échanges. L’impossibilité, pour une société, d’exister sans pouvoir pondérateur, la perte de toute activité humaine, sans possibilité d’appropriation. Nous avons vu et nous verrons encore, dans ce travail ce que valent toutes ces affirmations.


Les économistes étant les défenseurs avoués, — sinon brevetés et patentés — de l’ordre bourgeois, nous aurions le droit de ne pas trop nous attarder à leurs affirmations ou dénégations, mais certains socialistes voulant paraître, eux aussi, très scien…cés, se sont appliqués à vouloir nous resservir le même mets à une autre sauce. Pour eux aussi, il est hors de doute que l’humanité ne puisse exister, si elle ne possède pas une valeur d’échange, et un pouvoir chargé de régler les différends. Voyons donc un peu comment, jusqu’à présent, on a réglé la valeur.

Nous venons de voir que dans la production d’un objet, il entrait une part de forces naturelles qui n’appartiennent à personne, — à tout le monde, par conséquent — c’est donc un premier vol qu’accomplissent ceux qui s’en accaparent le monopole pour les revendre aux autres. Nous verrons dans le chapitre suivant, que la force de travail dépensée pour ouvrer un objet est également impossible à évaluer, et qu’elle varie selon la volonté du capitaliste et les circonstances dans lesquelles se meut le travailleur.

Selon que le produit abonde ou se raréfie sur le marché, cette valeur baisse ou monte. Or, on sait que