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On ne voit pas l'acier, mais au râle des morts,
On devine en quels lieux il porte ses efforts.
Là s'abîme une enseigne, ici tombe une tête;
La foule se retire haletante et muette.
Comme des bûcherons, ébréchant leurs outils,
S'entourent dans un bois d'un immense abatis;
On entend retentir la pesante cognée,
De temps en temps s'affaisse une cime éloignée,
Enfin on aperçoit dans les bois renversés,
L'acier brillant aux mains des hommes exercés:
Ainsi le guerrier noir, en pressant sa cavale,
De morts sur sa course a jonché l'intervalle.
O guerrier! hâte-toi de rejoindre les rangs,
De ranimer les cours des braves expirants,
Avant que sous tes yeux Litavor ne périsse!
De dards, de boucliers l'enceinte protectrice