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Tous les feux sont couverts : seulement la vigie
Des nocturnes gardiens troublant la léthargie,
Vient mêler son qui-vive aux murmures du vent.
Soudain dans le vallon paraît un point mouvant;
Puis on voit des guerriers accourant hors d'haleine,
Leur ombre, en s'agitant, les poursuit dans la plaine:
Ce sont des cavaliers bardés d'or et de fer,
Car ils ont la splendeur et le bruit de l'éclair.
Sous les pieds des chevaux les pavés retentissent.
Autour des bastions trois fantômes se glissent,
Ils se sont arrétés: l'un d'eux saisit le cor,
Il crie à haute voix, il sonne, il sonne encor,