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Pour lui seul à grands frais amenés d'outre-mer;
Brillant comme Niémen, lorsqu'au sein de l'hiver
Il découvre au soleil sa face étincelante,
Ou comme un Polonais dans l'armure sanglante.
Et moi, qu'ai-je gagné pour prix de tout mon sang?
Moi, qui dès le berceau, soldat presqu'en naissant,
Échangeant mes maillots pour la pesante armure,
Du lait de la cavale ai fait ma nourriture?
Chaque jour un combat; précoce cavalier,
Le crin de mon coursier me servait d'oreiller;