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Et tous les prisonniers des fréquentes batailles,
Tous les trésors conquis dans les fortes murailles,
Ce qu'épargna le fer, ou la flamme, ou la faim,
De Vitold, sous nos yeux, vient grossir le butin!
S'il grandit tous les jours, il le doit à ce glaive:
Et c'est sur nos travaux que son pouvoir s'élève!
Déjà du Pont-Euxin aux rivages finois
Cent peuples terrassés sont soumis à ses lois.
Quels palais il construit! quels orgueilleux portiques!
On vante des Croisés les châteaux magnifiques
Dont l'aspect fait pâlir les esclaves prussiens;
Ces châteaux sont moins forts et moins beaux que les siens.
On vante du Niémen les rives bienheureuses,
Où, dans les frais bosquets, les Willis amoureuses,
Sêment toujours de fleurs les gazons toujours verts:
Il n'est point de pays plus beau dans l'univers.