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Tu sais combien le glaive est terrible en leurs mains,
Nos dards n'égalent pas les lances des Germains;
Dépassant nos soldats en vigueur, en stature.
Ils sont tout cuirassés, cavalier et monture:
Chacun d'eux est armé d'un reptile de fer,
Il le nourrit de plomb, sortilége d'enfer!
L'œil ouvert, le corps droit et la main prête à l'oeuvre,
Soudain d'une étincelle il touche la couleuvre,
L'éclair brille, et celui que son œil a visé,
Tombe comme un épi que l'orage a brisé.
Tel l'aïeul Gédimin, de divine mémoire,
Sous les murs de Viélonne expirait avec gloire!
Demain, lorsque Vitold, ne se doutant de rien,