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La dot de mon épouse et mon propre héritage,
Comme un riche butin qu'aux soldats l'on partage?»
«Oui, Monseigneur.»—«Eh bien, suivant sa volonté
Nous recevrons en roi les dons de sa bonté,
Avec tous nos drapeaux à marcher qu'on s'apprête;
Qu'on éclaire la cour comme en un jour de fête;
Que de nombreux clairons, à l'heure de minuit,
Sur la place publique assemblés à grand bruit,
Sonnent aux quatre vents le signal des alarmes
Et dans tout le pays fassent courir aux armes.
Que tous les combattants se lèvent à leurs voix;
Qu'ils aiguisent l'épée, emplissent le carquois,
Que chacun se couvrant du casque et de l'armure,
D'un glaive et d'un poignard garnisse sa ceinture.
Que tout homme avec soi prenne assez d'aliment
Pour pouvoir quelques jours se nourrir aisément.
Qu'on rentre les chevaux laissés au pâturage,
Qu'on les fasse seller, qu'on prenne du fourrage;