Page:Gournay - Les advis ou Les présens de la demoiselle de Gournay (1641).pdf/376

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
356
LES ADVIS.

eſt authoriſé d’vſage, vtile à quelque choſe, & nuiſible à rien, s’appelle iuſtement de ce nom. Ie ſens bien que i’ay fort groſſi ce Cahyer, en ramaſſant aucuns des Diminutifs qui eſtoient eſchappez, à Monſieur de la Nouë, & à ma premiere impreſſion : quoy que la portion du glenneur reſte encore apres nous. Vn flus de caquet les emporte, ou la crainte, que celuy de ces meſſieurs les Critiques ne manque de ſujet à s’exercer.


DE
L’IMPERTINENTE
AMITIE’.


A Meßieurs de la Roche Couſin, Gentilhomme ordinaire de chez le Roy, & du Pleßis de Bieure, ordinaire außi de chez Monſieur.


IE traduiſis vn iour la Vie de Socrates en Laërtius, à la priere d’vn Gentilhomme auquel ie n’oſay refuſer ce ſeruice, veu le fruict & le precieux exemple qu’il en pouuoit tirer s’il luy plaiſoit. A dire la verité cet Autheur eſt ſi mal traduict en Latin, que ie n’euſſe eu garde de m’enfoncer à le tourner ſur vne telle Verſion plus auant que cette Piece-là : bien que ſa Traduction entiere fuſt tres-vtile au Public. Mon ignorance doncques en la Langue Grecque de cét Hiſtorien, que i’ay dés long-temps oubliée, & d’abondant