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teur Aurélius, — puis il emmena Phocas, et la nuit n’était guère avancée quand ils entrèrent dans Sinope.


Dès le lendemain matin, Phocas fut jugé. Le peuple, prévenu, accourait en grande foule ; à la vue du bandit, du chrétien, de l’impie qui haïssait les dieux, il poussa de joyeux cris :

— À mort ! À mort ! criait le peuple.

Aurélius, après quelques menues tortures et un court interrogatoire, où Phocas avait avoué son crime d’être chrétien, proféra la sentence :

— Aux bêtes !

Et le peuple répéta :