Page:Gourmont - Phocas, 1895.djvu/30

Cette page a été validée par deux contributeurs.

d’abord le repas. Du pain, des légumes de mon jardin, — ce que Phocas en a laissé.

— C’est Phocas qui vous vole vos salades ? demanda Amasius.

— Lui-même.

— Nous ne le ménagerons pas.

— Je l’espère bien, dit Phocas.

Phocas continua :

— Et, pour les hôtes, je détiens là, enfouie sous terre, une amphore de vin d’Asie… Moi je n’en bois jamais, l’eau du ruisseau est si bonne…

— Nous la boirons ! dirent les soldats.

— Je l’espère bien, dit Phocas.


Les soldats et le jardinier se mirent à