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que la quête serait difficile et pénible ; mais la saison était belle, les hommes décidés : « On en sera quitte, songeait-il, pour dormir quelques nuits en plein air, sous la protection de la déesse aux douze mamelles. »

Ils partirent de grand matin et, ayant suivi un ruisseau qui coupait en deux la forêt de Sinope, ils se trouvèrent, un peu avant midi, en face d’une petite cabane couverte de roseaux, derrière laquelle paraissait s’étendre un agréable jardin. Amasius n’eut aucun soupçon ; il cogna à la porte et demanda l’hospitalité.

La porte s’ouvrit et parut un homme vêtu, tel qu’un paysan, d’une tunique courte