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Amasius médita ces instructions, choisit quelques légionnaires résolus, épaves des guerres barbares, et la petite troupe se mit en marche. Elle allait un peu au hasard, car — la police, en ces temps, était sommaire — on ignorait l’endroit précis où conspirait Phocas en arrosant ses salades. Cela devait être là-bas, au fond d’un vallon qui creusait parmi la forêt une clairière de verdure ; on irait là, tout d’abord, et on s’informerait près des bûcherons.

Dans l’imagination d’Amasius, brave décurion qui avait occis plus de Goths qu’il n’avait de dents dans les mâchoires, Phocas se cachait en une ténébreuse caverne, en quelque inaccessible repaire, et il augurait