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peuple, qui aimait la justice, haïssait ceux qui étaient les vivants exemplaires de la justice, et Aurélius lui-même, le juge secourable, entrait en colère et jurait par les dieux infernaux dès que l’on prononçait devant lui le nom de chrétien. Sur ces entrefaites, des édits arrivèrent qui ordonnaient la recherche et la condamnation de tout sectateur de l’idée nouvelle. Aurélius lut les édits que lui envoyait le préfet de la province et, pour la première fois de sa vie, il fut joyeux d’avoir lu un édit impérial.


Ayant fait venir Amasius, le chef de la décurie de soldats que l’on employait à la recherche des criminels, il lui commanda