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c’est sur ton marbre que j’aspire
à l’holocauste de mon cœur :
autel tout rempli d’amour,
laisse qu’après le sacrifice, ivresse,
alors que se meurt l’encensoir,
je me fasse, ô doux reposoir,
pendant que ton encens me pâme,
à genoux devant l’ostensoir,
l’éden que je veux pour mon âme.



ENVOI


Roi des Cieux, je sais mon devoir,
mais tu ne voudrais recevoir
ce chant où des grâces de femmes
montrent en un secret miroir
l’éden que je veux pour mon âme.