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voulez-vous donc souffrir toujours et n’être jamais heureuse. Seriez-vous comme ceux dont vous me parliez hier qui n’aiment que ce qu’ils cherchent, qui ne peuvent ou ne veulent plus aimer ce qu’ils ont rencontré ?

Vous interrogez l’avenir, question inutile ; l’avenir, avec de certaines âmes, est semblable au présent. Pour moi, avec vous, marcher vers l’avenir me semblerait une ascension vers un bonheur toujours plus grand ; je ne vous ai jamais pénétrée un peu plus sans vous aimer davantage, ou, s’il ne m’est pas possible de vous aimer plus, sans trouver à chaque pas nouveau de nouveaux motifs de m’attacher à vous. Oh ! non, le présent ne me suffit pas. Le présent passe et l’avenir demeure. Mais comment vous prendre quand vous vous faites insaisissable, quand vous glissez dans les bras du lutteur, comme ces athlètes grecs frottés d’essences pour laisser moins de prise à l’ad-