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MAURICE BARRÈS


Il était vraiment bien modéré, bien touchant, aussi, un peu sentimental et très verlainien le vœu de jeunesse de M. Maurice Barrès, aux dernières lignes de la préface des Taches d’encre : « Et peut-être qu’après m’avoir été un agréable entretien cet hiver avec des amis bienveillants, elle me sera plus tard un agréable souvenir, la brochure un peu fanée que je relirai en souriant, tandis que la sœur infirmière, avec onction, me tendra la douce tisane promise au bon poète devenu mûr. » Après quatorze ans, la brochure est fraîche comme au premier jour et M. Barrès n’a siroté, à Broussais, que peu de camomille. Mais n’est-ce point charmant de se prédire les joies d’un maternel hôpital, par imi-