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B. Trépanation. C’est Chabert, qui, le premier l’a mise en usage. Il pratiquait, comme Maillet, une incision cruciale, ruginait la surface de l’os, trépanait celui-ci, pratiquait une incision cruciale aux enveloppes cérébrales, puis, au moyen de pinces, il saisissait le ver et s’aidait, pour l’extraire, du manche d’un scalpel. Après avoir ainsi opéré, il rapprochait les lambeaux de peau, les maintenait au moyen d’un plumasseau imbibé d’huile empyreumatique, et, par dessus le tout, il plaçait un emplâtre de poix.

aunoir prétend que l’on pratiquait une incision en V, et que, après avoir extrait le ver, on plaçait sur la dure-mère le sindon en toile, sec ou imprégné d’un liquide émollient ou spiritueux. On rabattait les lambeaux de peau que l’on maintenait par un bandage peu serré.

Rigot, après avoir trépané, se servait, pour extraire le ver, d’une plume, dont il enlevait la moitié, selon sa grosseur jusqu’à sa partie moyenne. Il pratiquait des dentelures sur la partie restante, l’introduisait entre les membranes et le cerveau, la roulait jusqu’à ce qu’elle eût saisi l’hydatide avant de la retirer.

Langlois employait un procédé à peu près analogue à celui de Rigot. Après avoir trépané, il extrayait l’hydatide au moyen des barbes dentées d’une plume.

Wepfer prétend qu’en Suisse on percute le crâne avec des marteaux avant de trépaner, pour s’assurer, dit-il, de l’existence d’une résonance particulière qui, d’après lui, caractérise, une cavité hydatique. Cette idée est absurde, car nous savons que la percussion sur un vase plein de liquide, donne un son mat et non de la résonnance. Or l’hydatide est pleine de liquide, elle ne peut donc pas produire de la résonnance à la per-