Quoi ! voudriez-vous me faire monter ici à la tribune.
La tribune ! mais c’eſt un trône.
Elle fut de mon vivant plus qu’un trône à mes yeux.
Ombres, qui m’écoutez, & qui vous intéreſſez au bonheur de la France, qui désirez connoître & mes travaux & mes opinions ſur l’état actuel & futur de ce beau royaume, je vais en deux mots vous en inſtruire :
J’ai paſſé ma vie à étudier l’eſprit de différens gouvernemens. J’ai parcouru l’immenſité de notre antique hiſtoire. Plein des grands exemples qu’elle nous offre, je me ſuis armé contre le deſpotiſme ; mais j’ai vu d’ailleurs le vice des formes républicaines, & j’ai cherché à en préſerver ma patrie régénérée. Tel a été le but principal de tous mes écrits. Puiſſe la France n’oublier jamais que la ſeule forme de gouvernement qui lui convienne, eſt une monarchie ſagement limitée.
Qu’on ceigne ſon front de la couronne civique.