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expérience précieuſe, je te rends ton caractere primitif.

D’Amboise.

Reparoîtrai-je en France avec ce même coſtume ?

Le Destin.

Oui, & s’il étoit néceſſaire, je te donnerois la thyare pour réformer tous les abus.

Le C. d’Amboise.

Je ne la défirerois qu’à ce prix.

Le Destin.

J’aime les Français, je veux les combler de mes bienfaits ; pour toi, Solon, tu va renaître à la place de ce légiſlateur.

Solon, au Destin.

Divinité, dont la domination eſt ſi favorable, ou ſi fatale aux mortels, ne pouvant m’y ſoustraire, vous voulez que je retourne ſur terre, & je ne réſiſte point à vos décrets ; mais dans quelle contrée prétendez-vous me placer ? vais-je revoir Athènes ? m’enverrez-vous à Rome ?

Le Destin.

La ville de Rome, mon fils, a un peu changé de face depuis Titus ; & ce théâtre aujourd’hui. conviendroit peu à ton caractère. Qui ſerois-tu ? toi qui ne peut ſupporter l’hypocriſie, les com-