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cette égliſe de France dont les fondemens s’élancent & ſe perdent dans ceux de l’empire lui-même. Qu’ils voient comme elle ſe régénère avec lui, & comme la liberté, qui vient du ciel, auſſi bien que notre foi, ſemble montrer en elle la compagne de ſon éternité & de ſa divinité.

D’Amboise.

La province de Normandie, a-t-elle été agitée & perſécutée par la nobleſſe ? ma préférence y ſeroit-elle néceſſaire ?

Mirabeau.

La nobleſſe eſt fort paiſible en Normandie, & ſes habitans ſont trop éclairés aujourd’hui.

D’Amboise.

Serois-je aſſez heureux pour travailler à la réforme de ces ordres religieux qui obèrent l’état, & qui propagent la maſſe des pareſſeux.

Le Destin.

Tu n’auras pas à cet égard de réforme à faire. Sois bon miniſtre, rends-toi digne toujours de la confiance de ton roi, concilie-toi l’amour de la nation, & travaille ſans relâche aux intérêts du peuple. Sois laborieux, doux, honnête, aie de la fermeté, du bons ſens, & ſur-tout ton