mon cœur ; mais écoute, n’entends-tu pas les accens douloureux de ce peuple affligé ; de ce peuple dont je n’ai connu toute l’affection pour moi, qu’à l’instant même qui m’en a ſéparé pour jamais ; de ce peuple aimant & ſenſible que je ne pourrai donc plus ſervir. Je frémis en ſongeant que le trouble & la confuſion peuvent encore détruire l’effet de la plus belle, de la plus ſublime des révolutions : que l’empire peut-être livré aux différens partis de ſéditieux qui, pour leurs vues particulières, ne cherchent qu’à jetter l’alarme & à ſemer la diſcorde. Je frémis d’apprendre au premier inſtant que cette belle monarchie eſt diſſoute, & que les factieux s’en partagent les lambeaux.
On ne peut régénerer un état ſans courir les riſques de le perdre ; voilà ce que j’ai craint ; voilà ce que j’avois prévu dans mes écrits.
Mais ſi on le ſauve à la fin ?
Je préférerai le règne d’un deſpote, à l’anarchie.
Les pouvoirs intermédiaires, ſubordonnés &