l’homme utile ne meurt jamais, & quelque fois la nouvelle forme du gouvernement Français, tes écrits n’en ſeront pas moins immortels.
L’indulgence te ſied bien : il t’eſt permis d’être généreux, quand tes écrits l’emportent ſur les miens ; mais les crois-tu bien propres à l’eſprit français ; le gouvernement eſt, dans ce moments ſans force & ſans dignité ; le commerce eſt anéanti, & le marchand eſt en faillite ; le délabrement des trois ordres a produit la pénurie dans les finances ; les manufactures ſont déſertes ; l’ouvrier ſans travail, le pauvre ſans ſecours ; les arts & les talens ont diſparus avec les émigrans.
Ils reviendront, & tout ſe rétablira ſous une meilleure forme.
L’état étoit énervé ; le miniſtère étoit vicieux ; le peuple, écraſé d’impôts, ſouffroit ſes maux ſans murmurer dans ſon horrible eſclavage ; fatigué de la tyrannie qu’on exerçoit ſur lui ſans pitié, il a reconnu ſes droits, ſa force. Peut-être