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L’ESCLAVAGE DES NOIRS,
je vous promets de vous les apporter. Entrez dans notre cabane, Étrangers malheureux ; vous avez beſoin de repos ; je vais tâcher de rendre le calme à vos eſprits agités.
SOPHIE.
Mortels compâtiſſans, que de graces nous avons à vous rendre ! vous nous avez ſauvé la vie, comment m’acquitter jamais envers vous ?
ZAMOR.
Vous ne me devez rien, en vous ſecourant je ne fais qu’obéir à la voix de mon cœur. (il ſort.)
Scène VII.
MIRZA, SOPHIE, VALÈRE.
MIRZA, à Sophie.
JE vous aime bien, quoique vous ne ſoyez pas eſclave. Venez, j’aurai ſoin de vous. Donnez-moi votre bras. Ah ! la jolie main, quelle différence avec la mienne ! Aſſéyons-nous ici. (Avec gaieté.) Que je ſuis contente d’être avec vous ! Vous êtes auſſi belle que la femme de notre Gouverneur.