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coup de points une quasi-certitude de vérité[1]. Le lecteur, qui veut bien me suivre dans ce voyage à travers les arts du vieil empire du Soleil levant, devra d’abord se familiariser avec certaines évolutions climatériques de la société japonaise, avec certains personnages illustres de son histoire, conquérants ou civilisateurs, dont les noms reviendront souvent sous ma plume.


divinité volant dans les airs
(D’après un dessin de Keisaï Kitao.)

  1. Je considère comme un devoir de reconnaissance de citer au premier rang l’ouvrage de Dickson, les deux volumes de Reed, Japan, publiés à Londres, par Murray, le VIIe vol. de la Nouvelle Géographie universelle de Reclus, consacré à l’Asie orientale, monument admirable d’esprit critique et de savoir, et surtout l’Empire japonais de Léon Metchnikoff, publié à Genève, par Turretini, l’éditeur des deux revues que nous venons de mentionner : l’Atsoumé-Gousa et le Banzaï-Saou. M. Turretini, qui est lui-même un orientaliste distingué, a fait œuvre de grand mérite en éditant, chez Georg, ce gros volume sur l’empire japonais, compilation un peu massive, mais remplie de faits et de renseignements de toute sorte. M. Metchnikoff, envoyé en mission au Japon par le ministre de l’instruction publique de la Confédération helvétique, y a réuni les fruits de ses patientes recherches ; il a, on peut le dire, débrouillé d’une façon définitive l’histoire politique du Japon. Ce n’est que justice aussi de mentionner les intéressants travaux de MM. Dickins et Satow, et les ouvrages de MM. Aimé Humbert, Georges Bousquet, Émile Guimet, Rodolphe Lindau et de miss Beard, ainsi que ceux tout récents de MM. Dresser, sur les arts et métiers du Japon, et Griffis, sur la Corée.