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encore confesser, dit le catéchisme sonnite de Constantinople, que le bien, le mal, que tout enfin a lieu par l’effet de la prédestination et de la prémotion de Dieu… que Dieu prévoit, veut, produit, aime, agrée, la foi, la piété et tout ce qui est bien, mais qu’il n’aime point et n’agrée point l’infidélité, l’irréligion et tout ce qui est mal, bien qu’il prévoie, qu’il veuille et qu’il opère ces différentes choses… Personne ne doit s’enquérir de ce que Dieu veut : lui seul a le droit de faire de pareilles questions. » — Ces quelques mots rendent assez bien l’opinion générale des musulmans.


Les « piliers » de l’Islamisme.


Les préceptes de la religion musulmane sont, les uns négatifs, les autres positifs. Parmi les préceptes négatifs les plus caractéristiques sont : l’interdiction des jeux de hasard, de la danse et de la musique vocale ou instrumentale ; la défense de boire du vin[1], l’obligation de s’abstenir de la viande de certains animaux et spécialement de la viande de porc.

  1. Les Arabes, dit Douzy, étaient grands buveurs, et mettaient un certain orgueil à l’être ; même parmi les disciples de Mahomet, à Médine, il y en avait qui venaient ivres à la mosquée. Il était donc nécessaire de réagir contre l’ivrognerie, et comme les avertissements, au sujet de l’abus du vin, n’avaient pas produit de résultat, on le prohiba complètement. Omar sanctionna la défense, en établissant la peine du fouet. Sans grand succès toutefois ; depuis tout le temps que l’Islamisme existe, on a bu du vin, et même beaucoup ; seulement par respect pour la loi, on ne l’a pas fait ouvertement et on se cache pour boire, p. 152 ».