Page:Gondal - Mahomet et son oeuvre.djvu/45

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les uns sont bons, les autres mauvais. À la tête des premiers brillent, Gabriel ministre des vengeances célestes, Azraïl chargé de recevoir l’âme des hommes à leur dernier soupir, et Israfil qui tient en main la trompette du jugement suprême ; les derniers sont gouvernés par Satan ou Iblis — Diabolos — « Satan est l’ennemi de l’homme, xii, 5. Oppose à ses pièges l’assistance du Très-Haut, vii, 199. Si le tentateur te sollicite au crime, cherche un asile dans le sein de Dieu ; il voit et entend, xli, 36. Satan n’a point de pouvoir sur le croyant qui met sa confiance en Dieu, xvi, 101 ; mais il est le patron des incrédules. Il les conduit de la lumière dans les ténèbres, et ils seront précipités dans un feu éternel, ii, 258. Les esprits mauvais peuvent revenir à résipiscence et Mahomet passe pour en avoir converti plusieurs.

3° Dieu, au dire de Mahomet, a souvent communiqué par écrit sa volonté aux hommes. Les livres sacrés ou divins, envoyés du ciel aux prophètes par l’entremise de Gabriel seraient, de l’avis des docteurs musulmans, au nombre de cent quatre. Mais au-dessus de ces écrits sacrés, tous vrais d’ailleurs et parfaitement authentiques, se place le « livre » par excellence, dicté par Gabriel au prophète Mahomet. Le Coran, le dernier promulgué bien que le premier composé, puisqu’il est éternel et incréé comme la parole même de Dieu, surpasse en perfection et peut avantageusement remplacer tous les autres, et lui-même ne sera jamais, ni abrogé ni changé.

Les plus excellents des livres divins, après le Coran sont : l’Évangile, Injil, envoyé au prophète Jésus ; le Pentateuque, Taurah, remis à Moïse ; et le Psautier, Zabra, donné à David. Puis viennent les livres révélés à Adam, au nombre de dix ; à Énoch, au nombre de 30 ; à Seth, au nombre de cinquante ;