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DEUXIÈME PARTIE.

L’ŒUVRE DE MAHOMET.


Sommaire : Une erreur fondamentale : confusion des deux pouvoirs. — Une lacune essentielle : l’héritage du Prophète. — Trois partis irréductibles : séparés, hérétiques et orthodoxes. — Polygamie et esclavage. — Les dogmes de la théologie musulmane. — Les « piliers de l’islamisme. » — Le chef-d’œuvre du génie du mal.


L’œuvre de Mahomet a reçu de son auteur lui-même le nom d’Islam[1] qui veut dire « abandon » à Dieu. En réalité, cette œuvre est double. Elle comprend avec les institutions et les lois qui ont fondé la nation arabe, les dogmes et les pratiques qui constituent la religion musulmane. En d’autres termes, le roi-prophète Mahomet a créé une législation et une théologie. Impossible, par conséquent de porter sur l’Islam un jugement éclairé et équitable sans avoir pris une connaissance sérieuse des prescriptions légales et des enseignements théologiques de son fondateur.

Où puiser cette connaissance ? Dans le Coran qui a posé les bases de la science juridique et théologi-

  1. Les partisans de l’Islam — nom verbal qui signifie abandon — prirent de bonne heure le nom de Moslim, au pluriel Moslemin dont nous avons fait, après les Persans et les Turcs, Musulman — forme participe pluriel d’Islam, les « Abandonnés » les « Soumis » à Dieu.