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Cloche, l’Encensoir et la Rose, » chapitre 53 de quelque livre poétiquement mystique édité chez Waille.

Les Contes du Bocage, où vous avez lu cette belle supercherie filiale de mademoiselle de la Charnaye faisant accroire au vieux marquis aveugle les succès continus des chouans, alors que les bleus, enfin vainqueurs, traquent de buissons en buissons les obscurs Philopémens de la Vendée ; les Contes du Bocage, tout ardents de l’esprit royaliste, valurent à Ourliac les chaudes sympathies de la presse religieuse.

Ourliac s’était marié. La Bruyère dit quelque part : « L’on ne voit point faire de vœux ni de pèlerinages pour obtenir d’un saint d’avoir l’esprit plus doux, l’âme plus reconnaissante, d’être plus équitable et moins malfaisant, d’être guéri de la vanité, de l’inquiétude et de la mauvaise raillerie. » — Le mariage ne fut pas heureux. Toutefois, on en était encore aux années de miel, et Ourliac, sur les bords de la Loire, veillait paternellement, l’esprit détendu et reposé, au succès de son petit volume. Il écrivait alors : « 15 août 1843… Nous avons tous les soirs ici