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devenus les maîtres du Théâtre-Français et que nous espérons bien voir demain les maîtres de toutes les scènes, y décidant la chute de ce qui leur déplaira, empêchant les avenirs dont ils ne voudront pas, et tuant, du haut des cintres, toute pensée qu’ils voudront tuer, par-dessus la tête du public et la plume de la critique[1] !

La question politique ? — Vidons-la nettement pour n’avoir plus à y revenir.

On dit, on imprime même, qu’on siffle notre pièce parce que le gouvernement l’a fait jouer, parce que la princesse Mathilde l’a imposée au Théâtre-Français, parce que nous sommes des « protégés », des

  1. Nous n’avons que le temps de remercier, en courant, MM. Jules Janin, Théophile Gautier, Nestor Roqueplan, Paul de Saint-Victor, Ernest Feydeau, Jules Vallès, Xavier Aubryet, Louis Ulbach, Francisque Sarcey, Jouvin, Jules Richard, Jules Claretie, Camille Guinbut, Henri de Bornier, et tous ceux que nous oublions.