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s’avancer, se levant et allant vers elle ; mais aussitôt il était arrêté par un air glacé : ce qu’il avait cru pour lui n’était que le reste attendri d’une prière, d’une invocation, d’une oraison intérieure de la femme, égaré à côté d’elle, sans y penser, sur son enfant oublié, et que celui-ci avait vite ramassé comme les miettes du cœur de sa mère.

Et le soir, à son coucher par Honorine, penchée sur lui en bordant sa couverture, son dernier mot était toujours :

« M’man plus aimer Pierre-Charles… »


CIII

À cette époque, Mme Gervaisais n’avait plus à se mettre sur le dos qu’une vieille robe noire, trop large pour sa maigreur, et qu’Honorine avait remployée ; en linge, elle possédait six chemises reprisées et quelques mauvais mouchoirs. Et