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avec des poudres de sa composition, des poudres fameuses, « des poudres que… des poudres qui… »

Cependant devant ce médecin, à voir la figure du personnage, sa misère funèbre et mortuaire, le caricatural sinistre de toute sa personne, à entendre le débit charlatanesque de ce marchand d’orviétan et de panacées merveilleuses, un frisson de peur traversa de son froid Mme Gervaisais. Un moment elle eut l’idée de le renvoyer immédiatement et de faire demander le docteur Monterone.

C’est alors que Pacifico Scarafoni, à qui la malade venait de dire qu’elle l’avait appelé sur la recommandation du P. Sibilla, faisant du coin de l’œil, dans l’intérieur, la découverte d’images pieuses, eut la bonne inspiration de couper l’amphigouri de son annonce, et se penchant vers la malade :

« Mes poudres ? … Eh bien, ma très honorée dame, ce sont tout simplement des poudres homoeopathiques… Vous voyez qu’il n’y a point tant à vous effrayer… d’innocentes poudres homoeopathiques, et d’aprè