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d’un homme pour l’accompagner dans ses promenades lointaines, amenait Mme Gervaisais à quitter sa voiture ; elle cessait son abonnement chez le loueur, et demeurait enfermée chez elle tout le temps qu’elle ne passait pas à l’église, devenue son autre logis, sa vraie maison.


LXXII

Au milieu de sa retraite, elle se laissait décider, par les prières instantes de son vieil ami Schnetz, à reparaître, un dimanche, aux réceptions de l’Académie. Elle avait d’ailleurs pitié de son fils : elle se rappelait le plaisir que l’enfant prenait autrefois là pendant toute la soirée, assis, sans remuer, une jambe pendante, sur un grand fauteuil, sous la tenture des tapisseries de De Troy, écoutant, avec une attention enivrée, la musique au piano, le chant des amateurs et des artistes.