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comme cette ruine d’église, de pauvres maisons de paysans, terminées par ces grands promenoirs aux baies carrées qui permettent d’embrasser la campagne.

Ce fut là, dans une de ces maisons dont elle avait fait blanchir à la chaux tout l’étage supérieur, que Mme Gervaisais s’installa avec des meubles loués à Rome, des fleurs, des stores, préférant, au confortable qu’elle aurait pu trouver dans un appartement de la grande rue, ce plaisir d’être tout le jour abritée du soleil, à vivre de l’air, à jouir du paysage, du petit lac, de son eau solitaire, de son bleu dormant, de sa plénitude ronde dans la coupe d’un ancien volcan, de son immobilité sans rides dans cette ceinture de bois et cette sauvagerie coquette, qui ont fait si poétiquement appeler ces petits lacs du pays des « miroirs de Diane » .


XLVII