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dont il fait le texte et les dessins, et qu’il présente au public sous le nom de Guioboutsou pour le texte, et de Shunrô pour les dessins.

C’est le récit d’un fait historique, d’une tentative au xviie siècle du renversement du troisième shôgoun par Shôsétsou. Et l’on voit dans la succession des planches, le jeune ambitieux complotant presque enfant, se livrant aux exercices militaires, apprenant d’un tacticien mystérieux l’art de la guerre, — et le moyen magique d’être vu par le regard des hommes, sous son apparence, sept fois répétée. Et il organise la conspiration, qui fait égorger les courriers, et il rêve la protection d’un dieu favorable à ses desseins, et a l’illusion de se voir dans un miroir, en shôgoun, et un de ses affidés, en premier ministre, et il tient conseil avec ses partisans, et il bataille bravement avec les soldats envoyés pour le prendre, et enfin, fait prisonnier, il s’ouvre le ventre, tandis qu’au milieu de ses complices enchaînés, sa mère, sa femme et ses enfants sont soumis à la torture, — sa mère à la torture de l’enfumage.

Il publie encore, la même année, un roman en deux volumes : Shiténnô Daïtsou jitaté, Les quatre rois célestes des points cardinaux, habillés à la dernière mode, avec l’annonce d’un