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hokousaï.

le blanc du Fouzi-yama, le blanc d’une grue, le blanc de la neige sur les sapins.

Et encore le paysage du dessous des grands bambous, le paysage des sept ponts, le paysage maritime de Shimada-ga-hana aux pilotis pittoresques si spirituellement croqués ; enfin la planche curieuse, où bien certainement Hokousaï s’est représenté, en train de peindre le Fouzi-yama, accroupi sur un carton, pendant que deux de ses compagnons ouvrent des caisses, et qu’un troisième fait chauffer du saké, dans un chaudron accroché à trois bambous noués dans le haut.

Et au milieu de ces paysages, de savantes études d’hommes et de femmes : l’étude des bûcherons, attachés par le milieu du corps à des branches d’arbres, qu’ils coupent au-dessus de leurs têtes ; l’étude de ces deux Japonais, dont l’un montre à l’autre par un châssis relevé, une vue du Fouzi-yama, étude qui a pour titre : La première idée d’un kakémono ; l’étude des pèlerins, dans une des grottes du haut du Fouzi-yama, servant d’endroit à coucher pour l’ascension ; l’étude du poète antique s’inspirant devant la célèbre montagne, et assis sur un terrain, à la végétation de fantaisie toute différente du réel paysage du fond ; l’étude puissante de Nitta